Dimanche, Nathalie Scattarelli a organisé un barbecue géant. L’occasion de s’entretenir avec cette caviste œnologue implantée à Pont-d’Ain depuis maintenant plusieurs années.
Nathalie Scattarelli, quel était pour vous l’objectif de cette journée festive ?
C’est la 3ème année que nous organisons ici un barbecue géant. Cette édition qui tournait autour du rosé, était une manière de rassembler les clients de la cave pour un moment convivial. En fait la clientèle se croise dans la boutique mais ne se connaît pas. En plus, cela met un peu d’animation dans Pont-d’Ain et c’est important. Cela permet aussi évidemment de faire connaître notre activité en sachant que 60 % des gens qui viennent aujourd’hui au barbecue sont déjà clients.
Nous en avons profité pour faire découvrir notre nouvel espace de dégustation et notamment les produits de la Maison Tissot de Vaux-en-Bugey qui présente quelques-uns de ces vins.
Pouvez -vous nous rappeler votre parcours ?
Je suis originaire de Côte d’Ivoire, je suis arrivée en France en 1998 et j’habite Pont-d’Ain depuis 2002. Je suis titulaire d’un BP sommelier depuis 2002, diplôme que j’ai passé au CFA François Rabelais à Dardilly en VAE (validation des acquis de l’expérience). Ensuite je suis partie un an en Angleterre, car dans ce métier, maîtriser les langues étrangères est un atout. Cela m’a permis aussi de mieux découvrir les vins étrangers. Ensuite j’ai travaillé à Districave à Pont-d’Ain de 2002 à 2014, puis lorsque la société a été vendue et j’ai été licenciée. Souhaitant continuer à exercer mon métier à Pont-d’Ain, j’ai trouvé un local et j’ai ouvert ma propre cave.
Est ce que c’est facile pour une femme d’être sommelière ?
En ce qui me concerne, j’ai un double “handicap” dans cette science, car je suis une femme et je suis noire ! Il faut savoir faire ses preuves et avoir les qualités requises pour ce métier : savoir maîtriser les saveurs, ressentir les besoins de la clientèle en adaptant son rôle de conseiller… Et en ce qui me concerne, acheter mes vins chez de petits vignerons, voilà l’étendue de mon métier et de mon savoir-faire. Ce métier demande patience et persévérance et j’encourage toutes les jeunes femmes à se lancer dans ce milieu d’hommes.