Installée sur la commune depuis fin 2016 avec son mari et ses deux enfants, cette habitante de Port Neuf qui est vice-présidente du sou des écoles nous parle du Mexique, son pays d’origine.
Native de Villahermosa, ville située à environ 1.000 kilomètres au Sud-Est de la capitale Mexico, Adriana Besson réside la France depuis une petite dizaine d’années. “J’ai rencontré mon mari qui est Français en 2006 alors qu’il était en vacances au Mexique. Un véritable coup de foudre” confie l’intéressée dont le beau-frère (frère de son mari) est aussi marié avec une Mexicaine ! Célèbre pour ses flamboyants grâce à son climat tropical, Villahermosa est réputé pour être le cœur de l’industrie pétrolière du pays. “Le Mexique fut longtemps le pays leader en Amérique latine. Mais depuis la crise économique de 1994, les écarts de richesse se sont considérablement creusés. La classe moyenne est en train de disparaître et il y a de plus en plus de pauvres. La guerre contre les narcos et la corruption sont devenues des fléaux importants. C’est un peuple qui travaille beaucoup, 48 heures par semaine, avec seulement deux à trois semaines de vacances par an. Les paysages sont très diversifiés avec le désert, la jungle, les montagnes, la mer des Caraïbes… Les deux principales cultures sont les Aztèques au centre du pays et les Mayas d’où je suis issue au sud. La musique la plus populaire est le mariachi. Ce n’est pas un cliché mais les Mexicains adorent les plats épicés et pimentés. On mange aussi du cactus avec du fromage ou en salade, c’est frais et très bon. Le footballeur Hugo Sánchez (ancien attaquant vedette du Real Madrid) était le héros de mes camarades de classe” explique Adriana dans un français impeccable. Et d’ajouter : “A la maison, avec mes enfants Anaïs (8 ans) et Andrès (6 ans), on parle deux langues, le français et l’espagnol”.
Avant de venir en France, Adriana a suivi des études de lettres au Mexique et a notamment étudié Baudelaire, Rimbaud et Camus. Au gré des mutations professionnelles de son mari Aurélien, elle a habité le Beaujolais, la Haute-Savoie, le Var et enfin Caluire. “On cherchait une maison et on s’est posé par hasard à Saint-Jean-de-Niost. L’autoroute n’est pas loin et c’est très pratique pour aller voir ma belle-famille sur Lyon. On est content d’être ici, on aime beaucoup l’école. Cela change de la ville. De ma fenêtre, j’aperçois parfois des biches, cela fait du bien d’entendre les oiseaux”. Depuis peu, Adriana est devenue vice-présidente du sou des écoles et a aussi rejoint Mayahuel, une association culturelle mexicaine basée à Sainte-Foy-Lès-Lyon en région lyonnaise.
Compte tenu de la distance (21 heures de vol avec trois avions différents !), elle essaye de retourner tous les trois ans voir sa famille. “Je suis contente car, cet été, ma mère va venir à Saint-Jean. Elle va m’amener des tortillas (spécialité mexicaine) que j’adore” sourit cette néo-buyatine qui a fait une demande de naturalisation pour devenir franco-mexicaine.