Le major Blois, commandant de la brigade territoriale de gendarmerie de Lagnieu, avait invité élus locaux, référents des quartiers adhérents au dispositif “Participation citoyenne” et aussi gendarmes retraités à prendre connaissance du bilan de l’activité des gendarmes durant l’année 2017. Une réunion qui a notamment abordé la tendance en termes de délinquance l’année dernière sur le canton de Lagnieu, ainsi que sur celui de Lhuis, secteur où la brigade locale s’occupe davantage du contact avec la population que des procédures, confiées désormais aux gendarmes de Lagnieu.
L’année dernière sur les cantons de Lagnieu et Lhuis, les 19 gendarmes femmes et hommes de la brigade de Lagnieu ont effectué 64.054 heures de travail, dont 59,19 % d’heures en extérieur et 14,90 % d’heures de nuit. Globalement, sans doute en raison du fait que la brigade de Lhuis ne fait plus d’interventions, le nombre d’interventions a augmenté 181 interventions par rapport à l’année 2016, avec 1.264 interventions comptabilisées l’année dernière, soit une moyenne de 3,5 par jour. 2017 a été marquée par plusieurs événements, notamment la fin de l’installation illicite de prostituées le long de la RD1084, la signature de la convention “Participation citoyenne” par Leyment et Lagnieu pour l’étendre aux quartiers du Serverin et de la Garenne, les agressions de prostituées à Lagnieu, Chazey et Leyment et les braquages du tabac de Loyettes et du tabac Chamousset de Lagnieu.
Plusieurs secteurs d’activités de délinquance sont en baisse comme les infractions à la législation des stupéfiants (-43,47 %), les vols de et dans auto (-26,88 %) et les cambriolages (-14,81 %). En revanche, les violences ont été plus nombreuses avec une hausse de +44,16 % l’année dernière sur la circonscription de la BT de Lagnieu (77 faits en 2016, 111 en 2017). Une évolution qui ne serait pas propre à Lagnieu mais à la société tout entière puisque cette augmentation des actes de violences se retrouverait ailleurs d’après le major Blois. “Avant on s’engueulait, maintenant on se met directement sur la g…..” a commenté le major pour expliquer ce phénomène de société qui n’épargne pas Lagnieu et son canton. Celui-ci enjoint d’ailleurs les victimes à porter plainte systématiquement afin de mettre fin aux violences et d’éviter la récidive.
Au total, le nombre de faits délictueux est en baisse de -7,57 % en 2017 et le nombre d’affaires élucidées est en hausse de + 15,30 %. Le nombre d’accident reste quant à lui stable avec 11 accidents survenus. Malheureusement, le bilan humain reste lourd avec 23 blessés et surtout deux morts, à Vaux-en-Bugey et à Saint-Vulbas l’année dernière. Enfin, mis à part les braquages à main armée considérés comme des crimes, aucun autre crime n’a été commis sur le canton l’année dernière, ni viol, ni homicide d’après le major.
Quant aux perspectives de la brigade de Lagnieu qui devrait changer de locaux après que la commune de Lagnieu ait trouvé un terrain et financé la construction du nouveau bâtiment qui sera remboursée par l’Etat à travers le versement des loyers, les perspectives données aux gendarmes de la brigade locale par le commandant de la compagnie de Belley, le capitaine Christophe Meneau, sont les mêmes que celles données aux autres brigades de la compagnie : retour à la proximité.
Le commandant de compagnie veut en effet resserrer les liens avec les élus locaux pour mieux prendre connaissance de leurs attentes et de leurs problématiques. Idem avec la population, et aussi les gendarmes retraités. La connaissance des populations peut s’avérer précieuse pour certaines affaires estime le commandant de compagnie. Reste à savoir si les habitants seront enclins à collaborer avec les gendarmes : entre renseignement et délation, la frontière est mince, ce qui peut en rebuter certains.