Depuis ce lundi 4 juin, la toute première fourrière d’Ambérieu doit entrer en action. Attention donc aux automobilistes qui gareraient leur voiture de façon gênante ou dangereuse sur la voie publique. Au total, il leur coûtera dans les 250e pour récupérer leur véhicule.
La majorité municipale d’Ambérieu a décidé d’instaurer la première fourrière automobile municipale de l’histoire de la ville. Une délégation de service publique a en effet été passée avec un garagiste d’Ambronay ayant obtenu l’agrément de la Préfecture pour remplir ce genre de mission. D’une durée de quatre ans équivalente à la durée de l’agrément préfectoral, la concession coûtera 5.000e par an à la ville d’après le maire Daniel Fabre, pour l’Enlèvement d’une voiture dont le propriétaire a été identifié. Si ce n’est pas le cas, la ville s’acquittera d’un forfait de 150e supplémentaire pour les frais de gardiennage et d’enlèvement d’une voiture dont le propriétaire n’a pas pu être retrouvé.
Cette fourrière n’a pas été mise en place pour enlever les voitures-tampon qui occupent une place de stationnement depuis des mois, mission confiée à Epave Service, entreprise spécialisée dans le secteur d’activité de la récupération de déchets triés également située à Ambronay. Cette fourrière s’occupe des voitures stationnées qui gênent la circulation ou l’entrée de propriété et de celles qui représentent un danger. “Il y a de plus en plus d’incivilités” déclarait le maire d’Ambérieu pour expliquer la décision de la majorité ambarroise de se doter d’une fourrière.
Et la facture sera élevée pour les automobilistes qui ne respecteraient pas les règles d’un bon stationnement. Ils devront s’acquitter des frais d’enlèvement (117,50e), des frais de gardiennage (6,23e par jour) et des frais d’immobilisation (7,60e), à quoi peuvent s’ajouter des frais d’opérations préalables si une manipulation supplémentaire s’avérait nécessaire pour procéder à l’Enlèvement d’un véhicule (15,20e) et des frais d’expertise pour déterminer si le véhicule est à l’état d’épave ou pas (61e). Et bien sûr, il faut compter le coût de l’amende qui varie suivant l’infraction. Au total, le maire a fait les comptes : “dans les 250e si le propriétaire récupère sa voiture dans les 24 heures”.
Autant dire que la commune n’est pas dans l’éducation à un bon comportement mais dans une action de répression. “On fait de la dissuasion, c’est clair” confirmait Daniel Fabre, “mais maintenant, on a un outil juridique”.
Tout le monde est prévenu…