Questions au proviseur du collège de la plaine de l’Ain

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Driss Bachtou, le proviseur du collège de Leyment, a répondu à quelques questions. L’occasion de mieux le connaître et d’aborder avec lui la prochaine rentrée scolaire.

 

M. le proviseur, pouvez-vous, vous présenter en quelques lignes ?
Je suis le dernier d’une fratrie de 4 enfants d’une famille modeste avec un père ouvrier et une mère au foyer qui a ensuite pris une activité professionnelle pour soutenir financièrement la famille. Je suis né au Maroc et arrivé à 6 ans en France. Je dois beaucoup à l’école de la République et à tous ses représentants, les enseignants, qui m’ont permis non seulement de réussir ma scolarité, mais surtout de bénéficier de “l’ascenseur social”. Mes parents nous ont donné une éducation très ouverte mais basée sur l’effort et la reconnaissance du travail accompli, dans le respect des règles et d’autrui.
Quel est votre parcours ?
Je suis venu à l’enseignement alors que j’étais étudiant à l’université, quand un de mes professeurs m’a demandé de devenir son assistant pour assurer les travaux dirigés des étudiants de 1er et 2nde année. Finalement, je suis au gré du temps devenu l’assistant d’autres maîtres de conférences ou professeurs d’université. Cette expérience très enrichissante m’a conduit à passer le concours d’enseignant. Ma carrière a démarré et au gré des rencontres et des expériences, une dizaine d’années plus tard, le Rectorat m’a proposé de faire fonction de principal adjoint dans un collège.  J’ai ensuite passé le concours de personnel de direction. J’ai débuté par un premier poste en tant que proviseur adjoint au lycée de Villefranche-sur-Saône, puis à Châtillon-sur-Chalaronne avant mon premier poste de chef d’établissement comme faisant fonction au collège de Vonnas. Puis j’ai pris la direction du collège de Beynost et enfin du collège de la plaine de l’Ain à Leyment.
Quel bilan tirez-vous à aujourd’hui de votre parcours dans l’Education nationale ?
Un bilan plutôt positif même si certaines fois, je peux trouver que les rouages de notre belle institution sont contraignants et ne répondent pas suffisamment au besoin de souplesse que nécessiteraient certaines situations d’élèves. Toutefois, les dernières évolutions vont dans le bon sens, tout comme la possibilité de nouer des partenariats avec d’autres établissements, notamment du privé et de l’enseignement agricole qui peuvent permettre parfois de proposer des solutions qui répondent mieux aux aspirations de certains élèves et de leurs familles.
Le collège de Leyment est-il en pleine capacité d’effectifs ?
Aujourd’hui, le collège est en surcapacité avec 649 élèves. Pour rappel à sa construction, il était prévu pour un effectif de 450 élèves en grand confort et 500 maximum. L’ajout de 4 préfabriqués en 2012 a porté sa capacité d’accueil à 600 en confort. Ainsi, retrouver un effectif de 600 permettra de mieux gérer le passage au restaurant scolaire, facilitera la gestion des élèves dans la cour de récréation et celle des activités de l’association sportive.

Y a-t-il des projets pédagogiques envisagés par le collège à courte échéance ?
L’axe pédagogique principal est de réussir au mieux l’intégration des nouveaux élèves qui arriveront sur le secteur du collège, notamment les élèves provenant des communes de Château-Gaillard et de Villette-sur-Ain, tout en poursuivant le travail de collaboration avec les écoles du secteur pour mieux préparer et accueillir les élèves à leur entrée au collège. Pour les autres élèves, c’est la poursuite de la réforme du collège.
Globalement, le collège de Leyment est-il un établissement plutôt facile ou compliqué ?
C’est plutôt un établissement facile, même si cela ne veut pas dire grand-chose. Mais il ne relève d’aucun dispositif particulier. Cependant, certaines situations d’élèves, tant au niveau familial que social, se caractérisent par de grandes difficultés, et surtout, un éloignement des exigences qui engendre peu d’appétence pour le volet scolaire et pour certains un manque d’ambition, même lorsque les compétences et les capacités sont bien là. De même, pour certaines familles, les démarches administratives, avec notamment l’évolution croissante de la dématérialisation et de l’usage de l’Internet, sont sources de difficultés, voire de véritables freins. Ainsi, certaines familles ne sollicitent pas les aides, voire refusent de faire les démarches même lorsque le collège les sollicite !
Principal de collège est un métier à lourdes responsabilités. Quelles sont vos missions au quotidien ?
Mes missions au quotidien sont très variées, avec une spécificité bien particulière : chaque jour, je dois faire face aux événements qui se caractérisent par leurs imprévisibilités. Je dois ainsi garantir à l’ensemble de la communauté éducative la sécurité des biens et des personnes et les meilleures conditions d’exercice pour que les élèves soient dans la situation la plus optimale au regard des apprentissages. Mais en même temps, je dois organiser le calendrier et envisager l’avenir en n’oubliant pas que le collège doit rester ouvert sur son environnement et donc à tous les partenaires.

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