Délinquance : la gendarmerie présente le bilan 2017

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Entre délinquance, cambriolages, incivilités et accidents de la route, le commandant des gendarmes d’Ambérieu et de Saint-Rambert, réunis au sein de la Communauté de brigades d’Ambérieu, a retracé le bilan de l’année 2017.

 

Le lieutenant Zimmer qui commande la communauté de brigades de gendarmerie d’Ambérieu qui regroupe les brigades d’Ambérieu et de Saint-Rambert, a exposé le bilan d’activité 2017 aux élus locaux. Un exercice annuel qui s’est déroulé cette année en présence du nouveau commandant de la compagnie de gendarmerie de Belley dont dépend la COB d’Ambérieu, le capitaine Christophe Meneau.
En ouverture, le lieutenant Zimmer a d’abord rappelé quelques données sur le territoire couvert par la COB, composé de 19 communes pour 29.125 habitants. Un territoire proche de Lyon, du nord Isère et des deux Savoie qui profite d’un bel élan économique, impliquant une démographie en augmentation et des flux de circulation importants sur un territoire qui comprend des axes routiers majeurs, une autoroute, une gare SNCF et plusieurs ponts à proximité qui sont empruntés par les travailleurs, mais aussi par les délinquants. Au total, la COB compte un effectif de 29 personnels avec les deux brigades, personnels qui travaillent en relation avec les autres unités présentes sur le territoire, le PSIG d’Ambérieu, l’unité cynophile installée à la base aérienne, la brigade motorisée d’Ambérieu et la brigade recherches de Belley.

Vers des patrouilles  nocturnes renforcées ?

En 2017, le nombre d’interventions des gendarmes a augmenté en passant de 1889 interventions en 2016 à 2257 en 2017, soit une hausse de +368 interventions, une de plus par jour en moyenne. La part d’activités entre Ambérieu et Saint-Rambert est proportionnel à la démograhie, ce qui signifie aussi que les gendarmes de Saint-Rambert sont bien occupés par Ambérieu, vu que la COB mutualise ses personnels sur ces deux cantons. L’activité de nuit a également augmenté de près de +2 %, point sur lequel le capitaine Meneau a signalé sa volonté de mettre en place des patrouilles nocturnes avec trois et non plus deux gendarmes, pour mieux assurer leur sécurité. Il a pris en exemple l’intervention d’un binôme de nuit sur un vol commis dans une entreprise d’Ambronay où les deux gendarmes sont tombés sur quatre voleurs. Leur interpellation s’est bien passée, les deux gendarmes, un homme et une femme, ont d’ailleurs eu les félicitations de la colonel du groupement de Bourg pour cela, mais ça aurait pu mal tourné vu le rapport de force à l’avantage des cambrioleurs.

La délinquance

Le bilan 2017 est plutôt mitigé dans ce secteur d’activité. Si les atteintes volontaires à l’intégrité physique sont en baisse de -7,9 % par rapport à 2016 et les comportements portant atteinte à la tranquillité publique stables (+0,4 %), les autres secteurs sont en hausse, avec +9,6 % d’escroqueries, infractions économiques et financières (notamment via Internet) et +6 % d’atteintes aux biens. Ici, la chute du nombre de cambriolages de -12 % (206 en 2017 pour 234 en 2016) est compensée par la hausse du nombre de vols liés aux véhicules de +12,4 % (235 faits en 2017 pour 209 en 2016) et à celle du nombre de vols sans violences de +7 % (765 en 2017 pour 715 en 2016). Globalement, cambriolages, vols de ou dans des voitures, tapages, rodéos sont les principaux faits dont sont victimes les Ambarrois et les Rambertois au quotidien. Quant au quartier gare d’Ambérieu qui souffre d’une mauvaise image, il ne s’y produit pas plus d’actes de délinquance qu’ailleurs d’après le lieutenant.
Un point sur l’activité des gendarmes qui n’apparaissait pas dans le bilan de la COB est l’activité criminelle. Aucun homicide n’a été commis sur le territoire en 2017, en revanche, il y a eu des agressions sexuelles, dont des viols, ainsi que des violences sur mineur, commises entre mineurs ou au sein de la famille pour les affaires sexuelles. Sujets sensibles sur lesquels la gendarmerie communique peu ou pas.
Quand aux activités pouvant s’apparenter au terrorisme, aucuns faits n’ont été recensés en 2017. A Ambérieu par le passé, il y avait eu l’affaire de la vente de drapeau de Daesh par Internet à partir d’une habitation du Tiret, et des propos provocants tenus au Pôle emploi, notamment. On ne pourra savoir si des fichiers S habitent dans le secteur, sujet sensible également. Mais il paraît clair qu’Ambérieu ici non plus n’échappe pas à cela, des personnes seraient effectivement surveillées pour un contexte de radicalisation.

Les accidents

Les accidents survenus sur le territoire de la COB sont en diminution, avec 9 accidents corporels en 2017 (11 en 2016), et deux accidents mortels (4 en 2016). Le bilan humain reste cependant assez lourd avec 14 blessés en 2017 (15 en 2016) et deux morts (4 en 2016). Les accidents mortels sont survenus le 8 février 2017 à Château-Gaillard (deux morts) et le 10 juillet à Ambérieu (1 mort).

Les événements marquants de 2017

– 16 avril : un individu est appréhendé pendant la vogue de Tiret à Ambérieu alors qu’il se promenait avec une arme. Celle-ci était heureusement factice.
– 5 septembre : interpellation en flagrant délit de 4 individus en train de voler du carburant dans les véhicules d’une entreprise d’Ambronay.
– 30 septembre : interpellation en flagrant délit de deux cambrioleurs qui étaient en train de visiter le PMU du centre-ville d’Ambérieu.
– 7 novembre : interpellation en flagrant délit d’un cambrioleur à Ambronay.
– 9 novembre : interpellation en flagrant délit d’une femme auteure de plusieurs vols dans des commerces d’Ambérieu.
– Janvier : importante free party pendant trois jours sur le site du camp des Fromentaux.
– 9 août : suicide d’un lycéen de 17 ans en se jetant sous un train à Ambérieu.
– 27 septembre : suicide d’un couple à Ambérieu au quartier de Tiret.

Les perspectives

La lutte contre les cambriolages et les atteintes aux biens ainsi que le développement du dispositif “Participation citoyenne” seront poursuivis. Le mot “contact” est souvent revenu dans la bouche du capitaine Meneau, pour inciter les gendarmes à intensifier leurs relations avec la population et les élus locaux. Le commandant de la compagnie de Belley a aussi évoqué la possible mise en œuvre d’une main courante chez les gendarmes. Elle existe dans la police nationale et permet au public de faire un signalement sans trop perdre de temps avec l’administratif. Pour le capitaine, sa mise en place serait une bonne chose pour l’efficacité du travail des unités.

Photo : Le lieutenant Zimmer et la capitaine Meneau.

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