Pour la première fois cette année, le lycée de la plaine de l’Ain sera représenté au concours d’éloquence de l’UNICEF avec Charlotte Gobbo, une jeune lycéenne de 17 ans qui sera aussi la seule candidate du département.
Pour Charlotte qui aime à prendre la parole et débattre, sa participation au concours d’éloquence de l’UNICEF allait de soi. En terminale littéraire, son goût pour le mot, et le beau -plutôt classique avec des préférences pour Molière et Shakespeare-, et son intérêt pour la culture, avec la visite de musées, l’écoute de musique et la lecture de pièces de théâtre, ne sont pas non plus sans raison dans sa participation. De même que sa sensibilité à l’Humain. Car si ce n’était pas l’UNICEF qui organisait ce concours, peut-être que Charlotte ne se serait pas inscrite. Les thèmes imposés pour la rédaction des discours, en lien avec le monde de l’enfance, l’ont touchée. Elle a ainsi choisi le droit à l’éducation et les inégalités filles/garçons dans l’accès à la scolarité dans le monde. “Pour moi, la culture c’est important” livrait la jeune lycéenne “et l’école donne un accès égalitaire à la culture”.
Pour se préparer dans un premier temps à la finale régionale de ce concours national, Charlotte profite des conseils de deux professeurs de lettres et d’une jeune femme en service civique pour le compte de l’UNICEF. Pour la rédaction de son discours qui ne devra pas dépasser les 4 minutes, elle s’est inspirée de discours de Martin Luther King et de Simone Veil pour saisir les formules et les clefs de ce qui fait un bon discours. “Je pense qu’il faut des phrases courtes avec des choses factuelles. Sans oublier le côté littéraire avec de belles anaphores, des répétitions pour tenir l’attention et marquer l’idée importante. Il ne faut pas oublier non plus de faire des pauses pour marquer les esprits”. Elle a complété son travail avec des recherches sur le Net pour trouver des techniques pour être percutant, pour savoir comment placer le ton, etc.
Son texte est à présent terminé, Charlotte Gobbo était en train de le répéter pour s’en approprier le souffle et de procéder à quelques petites retouches. Elle le dira le 23 avril au lycée d’hôtellerie de Dardilly devant un jury composé de la présidente du comité UNICEF du Rhône, un représentant d’UNICEF France, l’inspecteur régional référent Lettres et du chef d’établissement. Cette épreuve régionale sera qualificative à l’épreuve de niveau national de ce concours d’éloquence qui aura lieu en juin. Charlotte était prête à enchaîner avec la finale en cas de qualification pour pousser le challenge qu’elle s’était aussi fixé de se confronter à un public inconnu.
Mais elle n’oublie pas l’échéance du bac qui se profile également en cette fin d’année scolaire. Sans trop de surprise, elle vise des études de Droit après son examen. Elle se destine au métier de juge d’instruction.
L’éloquence au service de la justice. Voilà une belle perspective d’avenir pour cette jeune élève du lycée de la plaine de l’Ain.