L’ancien camp militaire d’Ambronay aura connu de multiples vocations au cours du temps. Il pourrait très bientôt accueillir une unité de démantèlement ferroviaire. Cette activité est néanmoins soumise à une enquête publique qui s’apprête à être lancée.
aL’Établissement Spécialisé du Commissariat à l’Armée de Terre (ESCAT), basé à Ambronay, fut autrefois un maillon très important de la vie locale. Jusqu’à 3.000 personnes travaillaient ici à la fin de la première guerre mondiale. Ce sont eux qui assuraient l’intendance alimentaire en faisant partir d’Ambronay près de 150.000 rations chaque jour à destination des soldats. Au fil du temps, l’ESCAT a changé à plusieurs reprises de vocation.
En 2007, le Ministère de la défense a décidé d’utiliser le camp pour y implanter un Centre de Défense Deuxième Chance (CD2C). Il s’agissait d’un dispositif d’insertion qui s’inspirait de l’expérience du service militaire adapté. Il a ainsi accueilli durant un certain temps des jeunes gens de 18 à 21 ans, filles et garçons, sur la base du volontariat. Une initiative qui n’a pas perduré dans le temps.
Dès lors, quel avenir pour l’ancien camp militaire ?
L’année 2018 pourrait être celle du début d’une nouvelle destinée. NEOM, une société spécialisée dans le démantèlement du matériel ferroviaire, et plus particulièrement des TGV, pourrait investir prochainement une partie du site, dont elle deviendrait locataire. L’activité est cependant soumise au régime de l’autorisation au titre du code de l’environnement. Le bâtiment qui sera construit permettra en effet, notamment de réaliser les opérations de désamiantage et de dépollution. Avant leur démantèlement, les rames devront être dépolluées au niveau d’un hangar de dépollution. L’activité nécessitera également de mettre en place des cuves de stockage pour les différents fluides prélevés. Il y aura bien entendu, absence totale de rejets dans le sol en fonctionnement normal du site. Les eaux pluviales de toitures seront infiltrées via un bassin dédié après traitement. Le principal risque est celui d’un accident qui pourrait éventuellement créer une pollution du sol par épandage. Il s’agit également d’évaluer l’impact visuel ou l’impact sonore généré par l’activité pour les riverains.
Une enquête publique permettant aux habitants de consulter l’ensemble du dossier et d’émettre d’éventuelles observations, sera donc lancée le 3 avril prochain et jusqu’au 4 mai.
Durant cette période, Le dossier d’enquête publique, comportant notamment une étude d’impact et l’information sur l’existence d’un avis tacite de l’Autorité Environnementale, sera mis à la disposition du public pendant toute la durée de l’enquête en mairie d’Ambronay aux heures et jours habituels d’ouverture, ainsi qu’en ligne sur le site internet de la préfecture de l’Ain.
Le commissaire enquêteur recevra les observations du public lors de plusieurs permanences en mairie, le mardi 3 avril de 8h30 à 10h30, le lundi 16 avril de 9h45 à 11h45, le samedi 21 avril de 9h45 à 11h45, le jeudi 26 avril de 9h45 à 11h45, et le vendredi 4 mai de 15h15 à 17h15.