Et si le village se passait de lumière ?

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“Et si on éteignait la lumière ?” C’est le thème de la réunion qui s’est tenue lundi soir dans la salle polyvalente de Bettant devant une quarantaine de personnes. Animée par Benoît Feuvrier, cette rencontre dédiée à la “pollution lumineuse”, était divisée en deux parties : un diaporama explicatif suivi d’un débat.

 

Benoît Feuvrier a présenté au public les conséquences néfastes d’un éclairage artificiel sur les écosystèmes et sur l’homme, évoquant notamment la gêne occasionnée par la rupture de l’alternance jour/nuit, et les éblouissements de la lumière intrusive. Entre 1992 et 2012, les points lumineux ont augmenté de 89%. Aujourd’hui, 40% des luminaires ont plus de 20 ans. La vétusté des installations est la première cause d’une surconsommation électrique, et la quantité de lumière gaspillée est en constante augmentation. Les effets négatifs sur la biodiversité sont nombreux, sur les insectes qui délaissent leurs habitats, sur les oiseaux dont les migrations sont perturbées, sur la croissance et la floraison des plantes, mais aussi sur l’homme, avec des problèmes de dépression observés, mais aussi de régulation de la température, ou des altérations de la mémoire. Sachant qu’en moyenne l’éclairage public représente 37% de la facture d’électricité des communes, plusieurs solutions peuvent être envisagées pour réduire cet impact. Cela commence par la suppression de l’éclairage superflu, l’espacement des lampadaires, la suppression des ampoules énergivores, la régulation de la durée d’éclairage, l’installation de matériel réfléchissant, voire l’extinction en milieu de nuit…
Plusieurs communes du département sont déjà engagées dans une action visant à réduire leur consommation d’énergie, toutefois, l’installation de nouveaux matériels représente aussi un coût d’investissement pour les communes. Un dilemme parmi d’autres, qui a longuement animé le débat.

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