En 2005, Sébastien Buathier rachetait les parts de l’entreprise familiale BCM, et prenait la tête de l’entreprise située à St Rambert dans la ZA du Moulin à Papier, qui réalisait alors un chiffre d’affaires de 1.2 million d’euros. En 2017, cette belle aventure a pris un tournant avec la création de la holding « Global Métal Works” qui réalise désormais un chiffre d’affaires de 18 millions d’euros.
Sébastien Buathier, comment s’organise désormais la holding issue de l’entreprise historique BCM métallerie ?
À l’origine il y a bien sûr BCM dont l’activité principale est la fabrication de produits finis ou semi-finis en métal ou aluminium. J’ai ensuite créé ACS, qui fabrique des portails alu, et des pergolas climatiques, ainsi que la société Defiluxe, qui fournit de grandes marques de produits de luxe européennes, en pièces métalliques de haute qualité (fermoirs, clips de stylos, fixations, bouton de manchettes….). Enfin, je viens d’acquérir récemment 2 entreprises complémentaires ; “Kango”, spécialisée dans le polissage des pièces réalisées, un polissage qui doit être vraiment parfait. Et “SNTS” qui se charge du plaquage après la phase de polissage. Cela nous permet de réduire les délais de finition, une fois les pièces usinées, et nous assurons ainsi la production de A à Z, ce qu’apprécient nos clients. Ces 5 sociétés forment donc aujourd’hui “Global Métal Works”.
Toutes ces entreprises du groupe sont en progression constante, avec une mention très bien pour “Defiluxe” qui a réalisé un CA de 2 millions d’euros l’an dernier, et qui devrait réaliser un CA estimé à 3 millions d’euros cette année, soit une progression du chiffre d’affaires de 50%, quel est le secret de cette réussite ?
Je pense que si vous voulez faire progresser votre entreprise, il faut en premier lieu, être passionné par ce que vous faites. Ensuite, il faut croire en l’Humain, pour travailler avec tout le monde. Aujourd’hui, ça ne fonctionne plus si ont fait comme dans les trente glorieuses, où l’on faisait travailler les gens à la baguette. Ensuite il y a l’innovation. Une des premières chose que j’ai réalisée en reprenant BCM, a été de créer un bureau d’études. Et puis la relation avec les clients est évidemment indispensable, il faut qu’ils aient confiance, d’où la nécessité pour nous de livrer des produits irréprochables.
Pour rebondir sur vos propos, avez-vous mis en place un type de management particulier au sein de BCM et des autres sociétés ?
Je crois à la responsabilisation collective. Par exemple, nous avons mis en place la “performance heureuse”, il s’agit d’un projet dans lequel chacun s’implique, dans chaque secteur de l’atelier. Un manager intermédiaire, productif, est coopté par ses collègues, il fait appliquer la vision du dirigeant, grâce à des actions prioritaires ciblées pour régler les dysfonctionnements de l’entreprise. L’employé passe alors un contrat périodiquement renouvelable avec son manager de secteur, avec des objectifs. S’ils sont atteints, l’employé perçoit une prime équivalente à 5% de son salaire annuel. Mais ce n’est qu’une action parmi d’autres, qui responsabilise les employés. Chez nous, je crois qu’il existe une synergie entre l’employé et le dirigeant. Je pense être un des rares patrons à avoir reçu un cadeau de la part du personnel à Noël…
Quelques rumeurs ont circulé au sujet d’un éventuel départ de BCM sur Ambérieu, qu’en est-il ?
Une fois pour toutes, je vais rassurer tout le monde, il n’a jamais été question de déménager BCM. Defiluxe s’est installé sur Ambérieu pour 2 raisons : la première est qu’il est très compliqué de recruter du personnel hautement qualifié pour l’usinage des pièces, il faut trouver la main d’œuvre sur l’agglomération lyonnaise, et Saint-Rambert est mal desservi par les TER, ce qui n’est pas le cas d’Ambérieu. La seconde raison est que nous avons fait l’acquisition d’une plieuse supplémentaire qui prend beaucoup d’espace, il a donc bien fallu libérer de l’espace. De plus si j’acquiers de nouveaux terrains, ce sera pour agrandir BCM, afin que tout soit regroupé sur Saint-Rambert. Vous savez, moi, je suis très attaché à cette vallée, j’ai suivi mes premières études au collège de Saint-Rambert et je m’y suis installé, comme quoi, on peut très bien réussir ici !