Najia Ouederni, épicière et solidaire !

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Il y a maintenant quelques mois, l’épicerie solidaire “Rives de l’Ain”, située rue Gangloff, ouvrait ses portes à Pont-d’Ain. Najia Ouederni, à l’origine de cette initiative avec certains membres de sa famille, accueille désormais ici jusqu’à 150 personnes en situation de précarité.
Rencontre.

 

Najia Ouederni, pouvez-vous nous dire qui vous êtes et comment est venue cette idée de créer une épicerie solidaire ?
Je suis originaire de Pont-d’Ain, j’ai 37 ans et je suis aide-soignante à la résidence pour personnes âgées du Château de Valence à Jujurieux. Actuellement j’habite à Ambérieu en Bugey.
Au départ en octobre 2017, ma sœur faisait partie de l’association “Épicerie Rives de l’Ain”, puis, trop prise par son travail, c’est ma maman qui a pris sa place.
Je me suis rendue compte qu’à Pont-d’Ain, il y avait aussi des personnes qui vivaient dans la précarité et qui avaient des besoins alimentaires de base. Évoluant dans le milieu social de part mon travail, j’ai voulu lancer cette initiative.
Comment fonctionne l’épicerie ?
L’épicerie qui propose à prix réduits des denrées variées. Les personnes sont orientés vers l’épicerie par des travailleurs sociaux, sur des critères de revenus bien évidemment. Les heures d’ouverture sont les lundi, mardi, mercredi, jeudi de 14h à 16h30 et le samedi de 10h à 12h. Les inscriptions ont lieu le jeudi après-midi.
Cette épicerie propose à environ 1/3 de leur prix habituel, des denrées variées permettant une alimentation équilibrée avec des produits frais, des fruits, des laitages, des conserves ainsi que des produits d’hygiène et d’entretien (le pain est donné). Cependant, ici les utilisateurs sont bien des clients et non des personnes assistées. Elles viennent une fois par semaine pour faire leurs achats et ne sont pas limitées en terme de quantité. C’est en libre service. S’il faut, je les aide à composer leur menu en les incitant à prendre des légumes et des laitages, produits qu’ils n’achèteraient sûrement pas dans un autre commerce vu les prix élevés.
Comment vous fournissez-vous pour proposer ces produits à prix réduits ?
Nous nous servons auprès de la Banque alimentaire à Bourg-en-Bresse et le Carrefour de Lagnieu nous donne gracieusement des produits. C’est mon papa qui se rend une fois par semaine à Bourg pour récupérer les produits frais et une fois par mois pour les produits secs.
Quels sont les clients de l’épicerie Rives de l’Ain ?
Actuellement 150 personnes soit 40 foyers viennent faire leurs courses à l’épicerie solidaire. Il y a beaucoup de personnes âgées, de mères isolées avec des enfants et des jeunes gens aussi. Je crois que la précarité est en augmentation compte tenu du chômage, des petites retraites et du coût de la vie qui ne cesse d’augmenter.
Au-delà des denrées, qu’espérez vous apporter par l’intermédiaire de cette épicerie solidaire ?
J’espère que notre association familiale peut aider les personnes en grande précarité à avancer dans leur vie, à manger au moins un repas par jour et plus sainement.
M.J. Junod

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